ll y a 145 millions d’années (Ma), au début du Crétacé ou au dernier temps du Jurassique, est apparue une structure extraordinaire : la fleur. Les fleurs et les plantes qui les portent, les Angiospermes, ont alors colonisé tous les milieux terrestres. On voit surgir au Crétacé ces plantes à fleurs (et donc plantes à fruits) en plusieurs points du globe, ce qui invite à penser à une première apparition plus lointaine.
Néanmoins, l’origine exacte des Angiospermes et les raisons de ce succès évolutif restent comme l’a écrit Darwin un « abominable mystère ».
La diversité des plantes terrestres est immense. Elles constituent, après les insectes, le deuxième groupe d’êtres vivants en termes de biodiversité, avec plus de 230 000 espèces connues. Toutefois, des extrapolations sur les espèces inconnues, notamment tropicales et équatoriales, indiquent que le nombre d’espèces d’Angiospermes s’élèverait à 300 000, voire 400 000 dont plus d’un quart en voie d’extinction.
La diversification des Angiospermes a été rapide et spectaculaire : dès la fin du Crétacé, elles dominent les paysages terrestres, supplantant les Gymnospermes (conifères) et les fougères.
La phylogénie des Poaceae peut être décrite à travers 3 groupes :
A Le groupe des familles ancestrales
Les 3 sous-familles ancestrales, les Anamachlooideae, la plus ancienne, taxon frère de toutes les autres poacées, originaire d’Amérique du Sud, les Pharoideae (Afrique) et les Puelioideae (Afrique). Ce sont toutes des espèces de forêts ombragées tropicales. Elles ne représentent au total que 30 espèces sur les 12 000 que comptent la famille.
B 2 groupes monophylétiques (clades)
Avant la fin de l’Eocène (35 Ma), les Poaceae ont réussi à atteindre une distribution presque mondiale.
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90 millions d’années |
Cependant une question reste encore obscure : comment les Poaceae ont-elles réussi à atteindre une distribution presque mondiale avant la fin de l’Eocène (35 Ma) alors que les continents se sont déjà séparés?
Le Gondwana a commencé à se disloquer depuis le Jurassique, entrainant la séparation entre l’Amérique du Sud et l’Afrique; on estime qu’une dispersion des plantes entre ces deux continents, restera néanmoins possible
(ponts terrestres, îles…) jusqu’à 60 Ma.
L’Inde de son côté devient géographiquement isolée vers 80 Ma et percutera l'Asie vers 50 Ma.
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50 millions d’années |
De ces contraintes paléogéographiques, on peut décrire deux scénarios possibles:
| "The rapid development as far as we can judge of all the higher plants within recent geological times is an abominable mystery." Charles Darwin 1879. |
54 millions d'années
(g glume)
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